La famille
Le Transgénérationnel s'appuie sur l'arbre généalogique, nous parlons de la famille.
Mais la famille, qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas tant la définition de la famille qui m'intéresse, car, quelque soit l'approche, sociologique, psychologique, généalogique ou ethnique, chacune ne donne qu'un aspect de ce qu'est la famille. La famille est une réalité complexe, chargée par le transgénérationnel, base de la psychogénéalogie.
La famille représente une unité de base dans la société. Des fonctions lui sont reconnues, entr'autres : une fonction sociale puisqu'elle permet de prendre en charge les besoins de protection des enfants, des personnes handicapées, ou des personnes âgées. Mais aussi une fonction de transmission: elle va permettre à l'homme de se relier, de s'enraciner dans la lignée de ses ancêtres et de ses descendants, nous parlons alors de Transgénérationnel .
Je vous parle donc ici de la famille définie par les liens de parenté constatés par la généalogie familiale. Ces ensembles sont plus ou moins importants et diversifiés. Ils vont de la famille nombreuse à la famille monoparentale, en passant par la famille dite recomposée.
La famille, le noyau nucléaire, commence avec la mère et le foetus. Le géniteur, qu'il prenne sa place de père ou pas auprès de l'enfant, transmet par son ADN, des traits de caractères, des traits physiologiques et une mémoire cellulaire. Il fait donc partie de près ou de loin de ce noyau .
Nous avons tous une représentation de la famille. Et, quelle qu'elle soit, c'est en fonction d'elle que le bébé que nous étions a grandi, que l'enfant s'est construit, qu'il a traversé le stade de l'enfance, de l'adolescence pour s'individualiser et gérer sa propre vie.
La famille, va donc être le lieu d'accueil pour la construction du petit Etre en devenir. Une micro société, un "SAS" ou, le foetus, le bébé puis l'enfant, va trouver ou pas, ce dont il a besoin pour survivre, grandir et s'épanouir
Épuisé par un long accompagnement du cancer de ma conjointe, je me suis senti dépourvu dans la solitude de mon deuil. Le besoin de m'occuper de moi s'est manifesté par l'opportunité de comprendre les impasses de ma vie familiale. Le confinement lié au Covid m'a laissé du temps disponible. J'ai enfin décidé d'aller regarder du côté de l'arbre généalogique paternel. Il m'attendait depuis vingt ans dans un tiroir. Incapable de le déchiffrer, une amie m'a conseillé de ma faire aider par une psychogénéalogiste. Gilou Robin m'a accueilli avec mon chagrin et mes questions existentielles. Je me suis senti reconnu et légitime dans ma demande, dans un climat de bienveillance. Elle m'a "tenu la main" autant que nécessaire dans ce chemin, pas à pas, découvrant les liens intimes avec mes proches et mes ascendants. J'ai mis à jour des loyautés qui empoisonnaient mon passé. J'ai beaucoup écrit dans cette période. J'ai été encouragé à le faire tout au long de notre collaboration. Grâce à son talent de passeuse, j'ai osé la confiance et j'ai écris ce livre que je n'avais pas imaginé. Mon histoire ne m'appartient plus. Elle se fond dans l'universel des expériences humaines. C'est pour moi une vraie libération. "ET JE NOMME LES PÈRES, AU DELÀ DES MÈRES!" Les personnages de mon histoire familiale , depuis trois ou quatre générations,pesaient de tout leur passé sur ma vie. En levant les secrets, à l'aide d'un arbre généalogique et de quelques témoins vivants encore, j'ai enfin retrouvé les pères et je les ai nommés. J'ai aussi rencontré les mères. J'ai dû traverser la peur, la honte et la colère pour réhabiliter ma propre parole. Ce travail d'enquête m'a procuré des joies inattendues et profondes. Cet acte de mémoire m'a permis de me rencontrer moi-même en retraçant mon parcours de vie. Le fait d'écrire pour la génération de mes enfants m'a apporté une paix certaine. Bien plus que les faits du passé, il s'agit avant tout d'un écrit d'amour engagé vers l'avenir.
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