Le génosociogramme est un outil précieux à la psychogénéalogie. Différent de l'arbre généalogique qui lui , donne une photo de la famille par les liens de filiation, le génosociogramme permet à la personne accompagnée de mettre en image sa famille à partir de ses représentations, de ses souvenirs, émotions, à partir des paroles entendues, des dictons transmis.
Cette représentation pose les liens ( fusionnel, conflictuels…), les informations sociales, médicales…
Il donne un sens au conte fait par une personne sur sa famille.
L'accompagnant fait des hypothèses pour donner du sens et éclairer l'histoire racontée, à partir de ce qu'il va voir des émotions de l'accompagné, de ce qui est mis en lumière, et aussi en faisant des liens avec le contexte dans lequel étaient les personnages ( guerre; culture; économie…) .
Ces hypothèses vont être vérifiées avec l'accompagné.
C'est bien la personne accompagnée qui valide ou pas l'hypothèse par ses sentis et émotions et non par son mental . L'accompagnant veille à ce processus, et respecte l'avancée possible de l'accompagné.
Ce sont les émotions touchées durant le travail , qui permettent de débloquer les situations.
Épuisé par un long accompagnement du cancer de ma conjointe, je me suis senti dépourvu dans la solitude de mon deuil. Le besoin de m'occuper de moi s'est manifesté par l'opportunité de comprendre les impasses de ma vie familiale. Le confinement lié au Covid m'a laissé du temps disponible. J'ai enfin décidé d'aller regarder du côté de l'arbre généalogique paternel. Il m'attendait depuis vingt ans dans un tiroir. Incapable de le déchiffrer, une amie m'a conseillé de ma faire aider par une psychogénéalogiste. Gilou Robin m'a accueilli avec mon chagrin et mes questions existentielles. Je me suis senti reconnu et légitime dans ma demande, dans un climat de bienveillance. Elle m'a "tenu la main" autant que nécessaire dans ce chemin, pas à pas, découvrant les liens intimes avec mes proches et mes ascendants. J'ai mis à jour des loyautés qui empoisonnaient mon passé. J'ai beaucoup écrit dans cette période. J'ai été encouragé à le faire tout au long de notre collaboration. Grâce à son talent de passeuse, j'ai osé la confiance et j'ai écris ce livre que je n'avais pas imaginé. Mon histoire ne m'appartient plus. Elle se fond dans l'universel des expériences humaines. C'est pour moi une vraie libération. "ET JE NOMME LES PÈRES, AU DELÀ DES MÈRES!" Les personnages de mon histoire familiale , depuis trois ou quatre générations,pesaient de tout leur passé sur ma vie. En levant les secrets, à l'aide d'un arbre généalogique et de quelques témoins vivants encore, j'ai enfin retrouvé les pères et je les ai nommés. J'ai aussi rencontré les mères. J'ai dû traverser la peur, la honte et la colère pour réhabiliter ma propre parole. Ce travail d'enquête m'a procuré des joies inattendues et profondes. Cet acte de mémoire m'a permis de me rencontrer moi-même en retraçant mon parcours de vie. Le fait d'écrire pour la génération de mes enfants m'a apporté une paix certaine. Bien plus que les faits du passé, il s'agit avant tout d'un écrit d'amour engagé vers l'avenir.
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